Un de mes passe-temps: la généalogie

Je devais être adolescente quand, durant l’été, je  passais deux semaines chez une de mes tantes…. une après-midi,  cette dernière arrive avec une boîte de photos, peut-être une de ces boites en fer de biscuits secs que l’on gardait pour des rangements divers….rien ne se perdait ni se jetait….

L’ouverture magique alors sur des tirages noir et blanc, certains avec le contour dentelé, d’autres jaunis … je fus éblouie et le déclic ne se fit pas attendre…

Nous nous sommes mises à noter les anecdotes , les dates, les noms et prénoms, qui était qui ? était-ce direct ou collatéral ? je notais tout et à l’époque sur un classeur à feuillets plastiques…

Un vrai livre aux trésors….

Ma tante me confia des tirages et pour refaire un cliché de qualité, il fallait voir avec le photographe du coin qui faisait une reproduction en négatif sur son banc repro et autant de tirages voulus….c’était plus long et l’original était en sa possession, une grande responsabilité pour lui .

Les outils actuels nous facilitent la vie et on peut scanner des photos de la famille (qui parfois habite à l’autre bout du monde )et les obtenir par notre boite mail.

Je profitais de ces vacances pour commencer mon classeur avec des actes de naissances, de mariages, des photocopies de cartes de rationnement, livret militaire et autres éléments concernant mes ancêtres.

Puis sont arrivées mes études supérieures ; mon choix s’est tourné vers la photo et la communication visuelle ;  j’ai eu la chance d’avoir au sous-sol de mes parents une pièce transformée en un labo photo et du coup mon propre banc de reproduction pour faire mes duplicatas.

J’ai pu refaire des tirages papier noir et blanc pour la famille . J’ai alors constitué mes archives en communiquant régulièrement avec ma tante afin de ne pas faire d’erreur dans la copie des dates et des informations.

Puis une belle initiative de la part de son fils, mon cousin germain qui après avoir reconstitué la généalogie de la famille, s’est intéressé aux conditions de vie de nos ancêtres. Il a exploité les archives accessibles et interrogé la mémoire familiale et a décidé d’écrire des ouvrages sur l’histoire de la famille sous forme de roman: tout y est, les lieux, les détails vestimentaires, les us et coutumes en Mayenne. Les ouvrages sont  Le tour d’abandon, le destin de Félicie et Avoir 15 ans, à Caen, le 6 juin 1944.

C’est passionnant de se plonger dans des romans qui vous concernent, qui font revivre vos aïeux comme si une caméra avait filmé le quotidien.

Je suis consciente de mon bonheur.